À propos

Edith Dekyndt

Edith Dekyndt n'est pas vidéaste, Edith Dekyndt réaliste des vidéos. C'est le meilleur moyen qu'elle ait trouvé pour traduire la fugacité, l'éphémère. Elle-même évolue, nomade,
entre Tournai, son point de chute, Strasbourg, la base professionnelle où elle enseigne, New York, Bruxelles, Berlin, Winnipeg, Mexico ou Utrecht, ses lieux d'errance, d'exposition, d'expérimentation. Créative, elle expérimente, cherche encore, recommence. Plasticienne, dessinatrice et sculptrice reconnue sur la scène internationale, cinq de ses oeuvres ont intégré la collection du MOMA.
Prolifique, elle a réalisé un nombre d'oeuvres impressionnant durant les quinze dernières années parmi lesquelles la série de vidéos Worthlessness (1997) qui porte à l'écran la circonvolution d'un sac plastique, Star System (2001), une vidéo dont la durée correspond à celle de la révélation d'une photo polaroïd, l'installation vidéo Alone at home (2001) qui retranscrit les effets lumineux d'un téléviseur ou encore Program for a cold place (2000), saisie vidéo de l'explosion d'une bouteille de lait en verre par -40°.

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L'exposition

Provisory object 03

Provisory object 03 est une vidéo de 3'31",
en couleur et sans bande sonore, un plan-séquence resserré sur deux mains noires dont le pouce et l'index de la main droite forment un cercle fermé à l'intérieur duquel tourbillonne une pellicule d'eau savonneuse.
Le mouvement de l'eau affiche des vitesses différentes, un rythme changeant, les couleurs de l'irisation varient ; l'effet de la turbulence est à ce point surprenant que certains se sont demandé s'il était réel ou non. C'est le cas du public américain qui, nourri à la surenchère médiatique, a associé l'oeuvre à une image de synthèse. Le contraste est d'autant plus étonnant quand on sait qu'à Kinshasa,
la membrane savonneuse est plutôt interprétée comme étant un bijou, un trésor dans un écrin protecteur, métaphore d'une beauté fragile.

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