L'exposition

Position of the unknown

Aux balbutiements de l’exploration spatiale, les infrastructures permettant de scruter l’ensemble du ciel n’avaient pas encore été conçues. Ainsi, afin de déterminer si d’autres pays procédaient à des lancements dans l’espace, le gouvernement américain a commencé à former ses citoyens à l’observation et à la détection de possibles satellites artificiels. Disséminés dans les pays alliés, ces scientifiques amateurs ont joué un rôle crucial dans la surveillance de toutes les technologies d’origine humaine tournant en orbite autour de la terre, jusqu’à la fin de l’« Opération Moonwatch », en 1975. Toutefois, les connaissances et la passion ne disparurent pas avec la fin du mandat public et les civils volontaires trouvèrent un autre domaine d’intérêt : découvrir et dévoiler les objets dont l’existence n’est pas reconnue par les sources officielles. Jusqu’à aujourd’hui, un groupe d’astronomes amateurs passionnés tient un registre alternatif, répertoriant plus de 450 données manquantes dans les listes officielles publiées. Bien que la plupart de ces objets classifiés soient définis et que leur véritable nature soit connue, le mystère reste entier concernant les caractéristiques de 52 objets. Seul leur emplacement peut être calculé. « Positions of the Unknown » situe l’emplacement actuel de ces objets mystérieux en les désignant alors qu’ils tournent autour de la terre. Sans preuve légale de leur existence, ces artefacts non identifiés restent des entités de pure spéculation, des compagnons secrets de notre planète et de l’humanité. Même s’ils ont été aperçus de nombreuses fois et que leur omniprésence est dès lors, d’une manière ou d’une autre, actée, ils restent à la frontière de l’existence et de l’inexistence. Les 52 petites machines de Quadrature suivent constamment leurs chemins et témoignent silencieusement de l’existence de ces objets secrets.

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À propos

Quadrature

Comme son nom ne le porterait pas à croire, Quadrature est un collectif d'artistes berlinois qui s'intéressent à l'art, la lumière et la robotique. Ils se sont rencontrés il y a une dizaine d'années à la Burg Giebichenstein, l'Université d'Art et Design de Halle en Allemagne. Depuis, ils partagent leur passion commune pour les machines et leur intérêt pour l'univers, le cosmos. Ils réalisent des installations et des machines, et conçoivent également des performances sonores ou audiovisuelles comme des projections de vidéo mapping. Leur champ de recherche gravite autour de l'intersection entre les mondes physiques et digitaux, entre l'art et la science.

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